Comment prévenir l’acidose de vos vaches ?

Share on facebook
Facebook
Share on twitter
Twitter
Share on linkedin
LinkedIn
Share on whatsapp
WhatsApp

On parle régulièrement d’acidose, de sub-acidose, d’acidose subclinique, d’acidose chronique, d’acidose aigüe, d’ARSA pour acidose ruminale subaigüe mais aussi d’instabilité ruminale.

Mais quels sont les mécanismes en jeu ? Quelles sont les conséquences sur les bovins ? Comment les prévenir ?

Les différents types d’acidoses
Le préfixe « sub » de sub-acidose, acidose subclinique ou d’acidose subaiguë indique la présence d’un phénomène assez peu visible de l’extérieur mais ayant tout de même des répercussions sur la santé et les performances de l’animal.
A l’opposé, l’acidose aigue est bien visible, l’animal semble vraiment malade. Les symptômes sont exprimés rapidement après la survenue de l’élément déclencheur.

La notion de chronique indique que le phénomène perdure plusieurs jours à plusieurs semaines, et donc que la cause est toujours présente.

L’instabilité ruminale ne renvoie pas vers une cause unique et ne donne pas d’indication de durée.

Acidose aigüe
Il s’agit le plus souvent d’un accident : le/les animaux sont retrouvés dans le silo de concentrés ou une erreur s’est produite lors de la distribution de la ration.

Les bovins ingèrent alors une très grosse quantité d’un aliment très riche en énergie. Le pH de la panse chute et la flore du rumen ne résiste pas à ce bouleversement majeur. Il s’ensuit une acidose sanguine avec de nombreuses répercussions qui peuvent aller jusqu’à la mort des animaux atteints.

Extérieurement, on retrouve des animaux abattus, de la diarrhée, une absence de rumination, une panse qui ne tourne plus et des muqueuses rouges. Il s’agit d’une urgence vitale, appeler votre vétérinaire est vivement recommandé.

Acidose subaigüe, acidose suclinique, sub-acidose, ARSA et instabilité ruminale
Il s’agit d’un phénomène beaucoup plus insidieux, à tel point que certains chercheurs remettent même en cause son existence. De récentes études montrent que ce syndrome existe bien mais que selon les animaux, les réactions sont très différentes.

La plupart du temps, l’acidose subclinique est provoquée par un excès d’énergie relatif ou réel dans la ration.

Il faut aussi prendre en compte la répartition des apports sur une journée : ainsi, apporter tous les concentrés une seule fois par jour peut créer une instabilité ruminale alors que la même ration mélangée n’aurait pas cet effet.

Des transitions alimentaires absentes ou trop rapides sont aussi à l’origine de ce trouble.

Ces 5 termes désignent un même trouble qui peut avoir comme conséquences :
Un pH ruminal inférieur à 6 pendant au moins 4h
Une modification de la flore de la panse
Un raccourcissement de l’écart TB-TP et une chute de production
Une irritation des parois du rumen avec modification de la rumination et possible passage de germes dans le sang avec des phénomènes infectieux disséminés
Une augmentation du flux sanguin au niveau des sabots pouvant créer / amplifier des boiteries
Des bouses mal digérées, plus liquides

Le meilleur moyen de prévenir ces troubles est donc de respecter les principes de base en nutrition des ruminants :

Des transitions progressives entre les différentes rations
Des apports réguliers tout au long de la journée
Une ration calculée, pesée et correctement distribuée aux bovins

Ces recommandations vous permettront de limiter les cas d’acidose et donc d’optimiser la production des vaches laitières comme la croissance des génisses.

Santé et efficacité alimentaire seront alors au rendez-vous. Pour aller plus loin sur ces thèmes, inscrivez-vous à nos formations ou demandez l’avis d’un de nos experts.

Share on facebook
Facebook
Share on twitter
Twitter
Share on linkedin
LinkedIn
Share on whatsapp
WhatsApp
ARTICLES RECENTS
SKECTH ANIMALIER

Articles en rapport

S'inscrire à notre Newsletter

Abonnez-vous à notre newsletter hebdomadaire.