Déshydratation chez la poule, quels sont ses besoins en eau ?

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Pour un propriétaire d’animaux, l’alimentation est un sujet de première importance. Toutefois, on oublie souvent que l’eau en fait partie. Il est vrai qu’avec les problèmes de sécheresses qui se posent plus récemment, l’accès à l’eau peut devenir plus problématique, mais reste qu’en dehors de périodes qui sont encore exceptionnelles, nous avons accès à l’eau de manière tellement facile que l’on peut oublier que c’est une question aussi importante pour les animaux.

Ainsi, la déshydratation chez la poule est un vrai sujet. Comme pour nous, l’eau est essentielle au bon fonctionnement de son métabolisme. Et la poule, comme d’autres volailles, a un besoin élevé en eau pour assurer la digestion, la régulation thermique et, bien sûr, la production d’œufs.
Les besoins en eau d’une poule
Les besoins en eau d’une poule varient au cours de sa vie. Ils dépendent ainsi :

De sa race : certaines races sont plus rustiques que d’autres (mais cela ne veut pas dire que cela donne le droit d’être plus négligent…) ;
De son âge : les poussins ont besoin de plus d’eau par rapport à leur poids corporel que les poules adultes ;
Du stade de production : une poule en période de ponte consomme plus d’eau qu’une poule en période de mue ou lorsqu’elle ne pond pas ;
De son régime alimentaire : si l’alimentation donnée à la poule est très sèche, les besoins en eau augmentent ;
De la température : il semble évident que pendant les périodes de chaleur, les poules consomment davantage d’eau pour mieux réguler leur température corporelle ;
De l’humidité relative de l’air ambiant : une humidité relative élevée peut réduire les besoins en eau d’une poule. Toutefois, si la température est aussi élevée, il faut rester conscient qu’une telle situation peut créer un stress thermique, qui peut finalement, augmenter le besoin d’eau pour réguler la température corporelle.
Quelle est la quantité moyenne d’eau dont une poule a besoin ?
En général, une poule adulte qui ne pond pas consomme entre 200 et 300 ml d’eau par jour. Mais en périodes estivales, ou lorsque l’animal est en période de ponte, cette quantité correspond souvent au double du poids des aliments consommés. Par exemple, si une poule consomme 100 g d’aliments, elle peut consommer 200 ml d’eau. Certaines sources n’hésitent pas à aller jusqu’à 0,5 litre d’eau par jour en dehors de l’hiver, et 1 litre par temps très chaud, en insistant sur le fait que des poulets de chair boivent encore plus.

En règle générale, il faut partir du principe qu’une poule doit pouvoir s’abreuver à volonté. Vous ne devez en aucun cas la restreindre ou la contraindre à attendre d’être approvisionnée en eau fraîche. Sa santé peut rapidement se dégrader si une poule ne s’abreuve pas pour répondre à ses besoins. Et il est essentiel de fournir aux poules un accès constant à une eau propre et fraîche.

Quelles conséquences pour une poule déshydratée ?
On distingue deux niveaux de déshydratation. Une déshydratation légère réduit généralement la production d’œufs et affaiblit la poule. Une déshydratation sévère entraîne des problèmes de santé graves, voire la mort.

Comment savoir si vous êtes confronté à une telle situation ? Une poule qui montre des signes de faiblesse, voire qui est clairement dans un état léthargique, est une poule qui se porte très mal. Il peut s’agir de déshydratation ou d’autre chose. Quelle que soit la cause, il est indispensable de réagir très vite face à une telle situation.

Vous devez garder à l’esprit que le monde des poules est assez impitoyable. Elles se comportent comme des animaux de proie, retardant le moment de montrer des signes de faiblesse. Entre elles, les poules sont aussi assez dures. Si l’une d’elles ne va pas, cela ne suscitera pas la compassion de ses semblables, au contraire, ce sera perçu comme une occasion de s’octroyer sa place si elle est bien placée dans la hiérarchie du poulailler. Si l’une de vos poules se porte mal et que vous tenez à elle, alors n’hésitez pas à lui donner de l’eau et rendez-vous rapidement chez le vétérinaire ou un spécialiste des volailles.

Un signe plus caractéristique de déshydratation concerne la peau. Si vous pincez la peau de votre poule et qu’elle ne revient pas rapidement à sa position initiale, que le pli reste marqué quelques secondes, c’est que votre poule manque d’eau.

Si votre poule a des yeux enfoncés, si sa respiration est rapide, vous pouvez également soupçonner un manque d’eau, encore plus si elle agite ses ailes avec excès : elle essaie manifestement de faire circuler l’air pour abaisser sa température corporelle.

Dans tous les cas, cela ne nuira pas à votre volaille de lui proposer de l’eau et d’observer si elle se précipite sur le récipient ou non. Puis vous pouvez l’emmener dans un lieu plus frais, comme la cave ou le garage. Vous l’hydratez avec une seringue sans aiguille. Vous pouvez y ajouter un peu de sucre pour l’aider à reprendre plus rapidement ses forces et lui donner davantage l’envie de boire. Vous pouvez également lui tremper les pattes dans une bassine d’eau. Attention, l’eau doit rester à température ambiante, que ce soit l’eau de boisson ou l’eau de la bassine, sans quoi vous risquez de provoquer un choc thermique et d’affaiblir encore plus votre poule déjà mal en point. Hydratez la poule jusqu’à ce que son état s’améliore. Attendez qu’elle soit remise pour la réintégrer au poulailler.
Éleveur amateur : faire preuve de bon sens
En ce qui concerne l’éleveur amateur, il y a tout une certaine marge de manœuvre. D’abord, si les poules ont accès à un grand espace, la consommation d’eau peut diminuer car les volailles puisent de l’eau trouvée dans l’herbe et dans les plantes ingérées tout au long de la journée. Comme, nous l’avons dit plus haut, la nature de l’alimentation complémentaire a aussi un impact direct sur la consommation d’eau. Des aliments riches en protéines, sel et potassium comme le tourteau de soja entraînent souvent une augmentation de la consommation d’eau.

Comme nous, les poules peuvent rester sans boire pendant quelques temps. Là encore, cela dépend des circonstances (état de santé des poules, saison, etc.). En hiver, une poule peut rester sans boire pendant 2 ou 3 jours. Cela donne le temps de vérifier l’état des points d’eau en cas de gelées. Mais en été, il ne faut pas y compter. Si une poule ne boit pas pendant un jour, sa vie peut déjà être en danger ! Au-dessus de 25 °C, une poule peut commencer à défaillir dès le premier jour.

Par ailleurs, même si vous avez l’impression qu’une poule peut encaisser bien des situations sanitaires, parce qu’on peut les voir évoluer dans des environnements qui ne sont pas toujours très propres, assurez-vous du bien-être de vos propres volailles : l’eau qui désaltère vos poules doit être propre et changée régulièrement. Vous devez faire en sorte que des bactéries ne puissent pas s’y développer. Là encore, la santé de vos poules est en jeu. Par ailleurs, les poules n’aiment guère une eau qui n’est pas propre : elles pourraient ainsi être capables de ne pas boire si l’eau ne correspond pas à leurs standards d’exigence…

La question de la déshydratation des poules dans les élevages
La question de la déshydratation des poules est un vrai sujet chez les éleveurs professionnels. Avec les prises de consciences sociétales, ils sont de plus en plus impliqués dans l’amélioration de la santé et du bien-être de leurs animaux. Les recherches montrent ainsi que l’humidité est tout aussi importante que la température. C’est pourquoi, ils mettent en place des dispositifs conduisant à surveiller l’évolution de ces paramètres.

La zone thermique neutre de la poule se situe généralement entre 18 et 25 °C. Dans cette plage de température, la poule maintient sans effort sa température corporelle normale d’environ 41 °C. Idéalement, l’humidité relative dans le poulailler doit se situer entre 40 % et 60 %. Ce taux est assez facile à atteindre par temps chaud, lorsque le renouvellement d’air a tendance à être plus élevé. Mais la tâche est beaucoup plus difficile pendant les périodes où la ventilation est minimale. Par ailleurs, un bon taux d’humidité relative joue un rôle positif sur les taux d’ammoniac et de dioxyde de carbone dans les élevages.

Mais ces exigences ont des conséquences. L’emploi de dispositifs de ventilation à même d’entretenir un environnement sain pour les volailles, signifie aussi davantage de chauffage et des coûts globalement plus élevés. On en arrive à considérer qu’il faut maximiser l’imperméabilité du poulailler, notamment pour que le chauffage soit le plus durable possible. L’élevage est une activité qui peut s’avérer complexe.

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