Mouton malade : les signes qui ne trompent pas

Share on facebook
Facebook
Share on twitter
Twitter
Share on linkedin
LinkedIn
Share on whatsapp
WhatsApp

Saviez-vous que l’on dit qu’un berger proche de ses animaux serait capable de détecter une maladie avant qu’elle ne se manifeste chez l’un de ses moutons ? Si cela est sans doute exagéré, cela met l’accent sur la nécessité de détecter rapidement la maladie chez un mouton car c’est un animal qui se laisse facilement mourir, sans lutter. Voici une liste de 11 signes qui doivent vous faire consulter rapidement un vétérinaire.
1 – Le mouton a un comportement anormal
L’un des signes les plus évidents de maladie chez un ovin est le fait qu’il se comporte d’une manière différente des autres membres du troupeau. S’il se couche pendant que les autres paissent ou qu’il reste debout quand les autres sont couchés, cela n’est pas normal.

Vous pouvez également observer que l’une de vos bêtes se déplace la tête penchée en permanence, marche en cercle, ou encore semble manquer de coordination dans ses mouvements. Elle peut également souffrir d’une paralysie faciale. Ces signes peuvent être l’indice que la bactérie Listeria monocytogenes a investi le tractus digestif du mouton. Elle provoque en effet des désordres neurologiques. Seul un vétérinaire peut poser le diagnostic et prescrire un traitement antibiotique. Sachez que si la maladie est trop avancée, le traitement peut échouer.

2 – Le mouton a de la fièvre
Comme chez les humains, une élévation de la température par rapport à la normale est un signe de maladie. La température normale du mouton se situe entre 39,7 et 40,2°C. Au-delà, le mouton est malade. Il faut toutefois noter que des températures élevées peuvent la faire monter jusqu’à 41°C, alors que le mouton est sain.

La prise de température est un complément utile pour poser un diagnostic précis dans de nombreux cas. Il est tout à fait possible de la mesurer avec un thermomètre médical utilisé pour l’homme. Il est conseillé d’être deux afin que l’une des deux personnes maintienne la bête en position debout pendant la prise de température. L’application d’un peu de vaseline sur l’extrémité arrondie du thermomètre facilitera l’insertion du thermomètre dans le rectum de l’animal. À défaut, vous utiliserez votre salive. L’insertion doit être douce et progressive jusqu’à 5 cm. Vous devez ensuite attendre 2 minutes pour lire la température.

3 – Le mouton tremble
Ce que l’on appelle des trémulations musculaires au niveau de la face sont un des symptômes de l’acidose. Le tremblement le plus évident au niveau de la face se traduit par des claquements ou des grincements de dents. Cela peut également s’accompagner de troubles locomoteurs tels qu’évoqués ci-dessus. L’acidose est une maladie provoquée soit par un excès de glucides fermentescibles ou par un défaut d’apport en fibres. Cela perturbe la digestion, entraîne une baisse du pH ruminal et la production d’acide lactique. Un changement brutal de régime alimentaire ne peut qu’amplifier la maladie. La maladie peut tout à fait devenir chronique mais sans intervention, l’issue est fatale.
4 – Le mouton a perdu l’appétit, ne mange pas ou ne rumine pas
Un mouton est un animal qui vit de peu, se montrant capable de vivre dans des endroits pauvres en végétaux. Cela est rendu possible grâce à son estomac qui valorise, par le processus de rumination, des fourrages pauvres en nutriments mais riches en fibres. Mais comme pour de nombreux animaux, le développement d’une maladie entraîne souvent l’anorexie.

Si vous n’avez pas la possibilité d’évaluer les quantités de nourriture ingérées par un mouton, notamment parce que le pré est assez riche et que vous n’avez pas besoin d’apporter de complément, le fait qu’un mouton ne rumine pas pendant une longue période est un signe d’anomalie. Évidemment, un mouton qui ne s’alimente plus va maigrir. Mais il est possible d’observer un amaigrissement progressif chez des adultes dont l’appétit est conservé.

5 – Le mouton salive avec excès
La salivation fait également partie des signes qui doivent conduire à la consultation rapide du vétérinaire. Si elle est le signe d’une hypocalcémie, c’est-à-dire à un manque de calcium dans le sang, la mort peut intervenir entre 6 et 36 heures. En général, ce trouble ne provoque pas que la production excessive de salive, mais peut aussi s’accompagner de tremblements, de troubles de la coordination des membres, etc.

6 – La respiration du mouton s’est modifiée
Il existe un virus, de la même famille que celui de la rage, qui provoque la Visna maedi. Cette maladie évolue sur deux à quatre années. Vous pouvez entendre parler de “brebis souffleuse” : l’animal présente d’importantes difficultés pour respirer, sans toux, ni “jetage”, c’est-à-dire sans écoulement ou projection de sécrétions.

Les difficultés à respirer peuvent aussi s’accompagner d’éternuements, d’une toux, plus ou moins grasse, avec ou sans jetage. Tous ces détails aident le vétérinaire à poser son diagnostic. Les maladies respiratoires sont nombreuses, parfois incurables, et doivent vous faire réagir très rapidement. L’hygiène des locaux abritant les moutons, la bonne rotation des pâtures ou la qualité de l’alimentation limiteront l’apparition de ces maladies.

7 – Le mouton se gratte
Vous avez également très certainement entendu parler de la tremblante du mouton, ou encéphalopathie spongiforme, due à l’accumulation dans le cerveau de l’animal d’une protéine anormale. Elle provoque non seulement des troubles du comportement, l’animal pouvant alors devenir particulièrement excitable ou inquiet, mais aussi des troubles locomoteurs. Le mouton grince des dents, mais il peut aussi se gratter, se mordiller et se lécher avec excès, ce qui entraîne une chute de la laine.

La gale de la laine, provoquée par un petit acarien dermotrope, provoque également de nombreuses démangeaisons.

8 – L’aspect de la laine se modifie
Une modification de l’aspect de la laine est un mauvais signe.

Elle peut devenir dure et cassante, faisant penser à la laine d’acier : c’est le signe d’une carence en cuivre.

Lorsque des parasites sont présents sur la peau du mouton, la laine devient rude et présente un aspect sombre et mouillé en certains endroits.

9 – Le mouton a des diarrhées
Des diarrhées chroniques peuvent avoir de multiples causes : parasites, déficit en minéraux, etc. Différents éléments aideront à trouver la cause du trouble et donc le traitement. La chronologie et les circonstances d’apparition des diarrhées sont des indications précieuses, de même que la nature et la consistance de la diarrhée. La présence d’autres symptômes apporte des informations complémentaires qui peuvent être importantes : anémie, œdèmes, lésions… La prise de la température rectale est aussi une donnée à ne pas négliger. Il faut enfin avoir le réflexe de prélever des fèces pour réaliser des analyses et dépister d’éventuelles infestations parasitaires.

10 – Le mouton présente des œdèmes
Lorsque des œdèmes sont présents à la fois au niveau des lèvres, du nez, des yeux, des oreilles et des pattes, c’est le signe d’une fièvre catarrhale du mouton, maladie virale transmise par des moucherons piqueurs. Si la langue est gonflée et de couleur bleue, le diagnostic est certain, mais ce symptôme n’est pas toujours présent.

L’ecthyma contagieux entraîne la formation de nombreuses et volumineuses papules linguales qui s’ulcèrent en leur centre. Quelques papulo-pustules donnent des croûtes sur les lèvres et autour des narines.

Si le mouton présente un œdème au niveau du cou (c’est appelé “signe de la bouteille”), cela peut être le signe d’une paratuberculose, d’une fasciolose ou de strongyloses digestives.

11 – Le mouton boîte
La boiterie du mouton sera plus ou moins importante selon la virulence de la souche de l’agent infectieux qui a contaminé l’organisme du mouton. Au pire, l’animal refuse de se déplacer. La douleur causée par certaines maladies est en effet telle que certains animaux peuvent se déplacer sur les genoux ou rester couchés en permanence. Anorexie, amaigrissement et baisse de production de laine ou de lait sont souvent associés.

Parfois la mort survient brutalement, sans signe précurseur
Il existe un certain nombre de maladies qui vont hélas se développer sans signes extérieurs clairs et évidents. Les entérotoxines causées par de nombreuses bactéries sont de ce point de vue un exemple frappant. Elles se déclarent suite à la diffusion dans l’organisme de toxines produites par ces bactéries. Ces germes sont présents naturellement dans le système digestif et c’est un déséquilibre de la flore bactérienne qui déclenche alors la pathologie. Souvent, on observe une mort brutale, sans signe précurseur.

Share on facebook
Facebook
Share on twitter
Twitter
Share on linkedin
LinkedIn
Share on whatsapp
WhatsApp
ARTICLES RECENTS
SKECTH ANIMALIER

Articles en rapport

S'inscrire à notre Newsletter

Abonnez-vous à notre newsletter hebdomadaire.